Le Jardinier écologique

 

Comment reconnaître un jardinier écologique ...

Le jardinier écologique dépense beaucoup d’énergie pour nourrir son sol avant de se nourrir lui même. Il n’aime pas que le sol soit laissé à nu; il a donc l’habitude de le recouvrir de toutes sortes de végétaux: feuilles mortes, foin, gazon coupé, bois raméal, paille ... d’où le nom de paillis.

Ce jardinier écologique se plaît à accumuler les détritus d’origine végétale.  Contrairement au jardinier populaire qui déteste les mauvaises herbes, le jardinier écolo, lui les collectionne; les utilisant à demi putrifiées dans des préparations humides pour arroser les plantes de son jardin ou en les plaçant en tas, dissimulé par un grillage ou un ensemble de quatre petites clôtures de bois qu’il appellera « site de compostage ».

Contrairement à un préjugé répandu, le jardinier écologique utilise des engrais minéraux naturels : cendre de bois, chaux dolomitique, basalte, phosphate broyé, algues liquides, etc ... Les principales sources d’engrais azotés qu’il utilise, autre que son compost, proviennent de fumiers et des engrais verts c’est à dire des plantes qu’il choisit de cultiver pour être récoltées tôt durant leur croissance avant d’être enfouies ou laissées à la surface

Pour préserver la vie et la structure du sol, il utilise exceptionnellement un équipement motorisé; il fait confiance à ses alliés : les vers de terre qu’il nourrit lui-même en ajoutant du compost; en retour ceux-ci aèrent le sol.

Son jardin est un endroit sacré.  Pour se promener et y travailler, il a dessiné des chemins qu’il appelle «allées» ; les principales, permanentes et plus larges sont soit recouvertes de vieilles planches ou de débris végétaux plus grossiers.

Le jardinier écologique porte un soin équivalent à sa pelouse, ses fleurs, ses arbres décoratifs.  Son aménagement paysager ressemblera à celui que la nature pratique depuis des millénaires, à savoir que chaque plante doit avoir sa niche écologique pour être en santé et bien se développer.

Le jardinier écologique profite de ce contact avec la nature pour prendre un bain d’énergie, pour méditer en présence des oiseaux. Il est très fier d’être participant de ce cycle naturel au grand jardin qu’est la terre.

L’espace entre ces allées, ou planche de culture, est réservé exclusivement aux plantes; interdit d’y circuler. Pour diminuer l’entretien  et aussi pour décourager les herbes indésirables, le jardinier écologique se plaît à placer du paillis entre les rangs.

Ses semences proviennent de vieilles variétés qui n’ont pas été modifiées et qu’il peut récolter et conserver lui-même.

Les maladies et les insectes sont moins fréquents que dans un jardin conventionnel, à cause d’un bon compagnonnage pratiqué entre les plantes et aussi d’un équilibre naturel qui est favorisé entre les plantes et les micro-organismes du sol.